BÉRÉCHITE (Genèse)
CHÉMOT (Éxode)
VAYIKRA (Lévitique)
BAMIDBAR (Nombres)
DÉVARIM (Deutéronome)
BÉRÉCHITE (Genèse)
 

 

 

Hayé Sarah

Après la disparition de son épouse Sarah, Avraham se sentit soudainement vieilli. Il était alors âgé de cent trente-sept ans ; comme l’atteste la Thora ‘’Or Avraham était vieux, avancé dans la vie’’ (Gen. XXIV – 1).

A l’appui de ce verset, les Sages du Midrach dépeignent l’âge mûr comme un titre d’honneur qui inspire le respect et la vénération. En effet, la vieillesse est garante de la tradition et assure la continuité dans la chaîne des générations. C’est pourquoi dans l’esprit du judaïsme l’autorité d’un maître est légitimée par l’âge ou par les insignes, tel que le stipule la Thora : ‘’Lève-toi devant une tête blanche et honore la personne du vieillard : crains ton D… ! Je suis l’Eternel’’ (Lév. XIX – 32). 

Rachi précise qu’il s’agit de la personne qui a acquis la sagesse de la Thora. Le mot ‘’zaken’’ est pris comme abréviation de ‘’zé kana okhma’’, ‘’celui-ci a acquis la sagesse’’. Ainsi la mitzva s’applique également à l’égard du Sage, jeune en âge, ou d’un maître même s’il n’est pas personnel.

Par ailleurs, le Choulkhane Aroukh indique : c’est une mitzva de se lever devant une tête blanche, même si elle est ignorante, pourvu qu’elle ne soit pas impie. Le Choulkhane Aroukh établit également les règles des marques de respect exigées, et de préséance entre le Sage et le vieillard, selon qu’il s’agit de la présidence d’un tribunal, d’une réunion de savants ou d’un festin familial. 

Chimchon Raphaël Hirsch souligne à ce propos le respect dû aux Sages qui possèdent la sagesse de la Thora et aux vieillards qui possèdent la sagesse de l’expérience que prône la Thora. Le respect de l’âge mûr est ainsi un commandement formel qui se distingue dans le concept juif de la doctrine du polythéisme grec qui plaçait l’adolescent au centre de la vie. La pensée grecque oppose le culte de la beauté et de la force physique, au respect de la famille et de la tradition. 

 

‘’Avraham était vieux’’ . Le Talmud (Sanhedrin 103 b) en conclut : ‘la vieillesse n’existait pas avant lui’’ . En d’autres termes, la volonté de la Thora à travers cette mention, est de rappeler que la vieillesse d’Avraham est considérée comme l’un des sept phénomènes qui se produisirent depuis la création. Avant Avraham la vieillesse demeurait invisible : ‘’L’Eternel avait exaucé la prière d’Avraham de rendre sa vieillesse manifeste, afin d’éviter que son fils Isaac ne soit confondu avec lui, et que celui-ci ne le soit avec son fils Isaac’’. Le Midrach ajoute : L’Eternel gratifia l’homme de cet insigne ‘’qu’il porte lui-même’’ afin que l’on sache à qui l’honneur est dû. 

Le Zohar donne à la recommandation de la Thora ‘’Lève-toi devant une tête blanche’’ une signification métaphorique. ‘’Avant que tu ne parviennes à la vieillesse, lève-toi ; au sens moral du terme, il ne faut pas attendre les jours de vieillesse pour mener une vie morale’’.

A l’instar du patriarche Avraham qui poursuit son ascension ‘’Il avance dans la vie’’, le Juif ne doit pas considérer la vie terrestre comme un but en soi ou comme un aboutissement final. Il doit continuer même à l’âge de la vieillesse à progresser plus avant vers les jours qui viennent 

 

La large place accordée à ce préambule révèle l’importance que la Thora attache à cet événement des épousailles d’Isaac, auxquelles elle consacre une profusion de détails. Car nul événement dans la vie d’un père juif n’est plus important que le mariage de son enfant. En cette circonstance nul détail n’est laissé au hasard, nulle circonstance n’est négligeable. Aussi Avraham prend toutes les dispositions pour mener son fils Isaac au bonheur conjugal. Et la première recommandation qu’il adresse à son serviteur Eliezer chargé de mission ‘’chadkhan’’, d’entremetteur, et pour laquelle il lui fait prêter serment, est de ne pas prendre une épouse pour son fils parmi les filles des Cananéens . Car l’abîme spirituel et moral est si profond entre elles et son fils, qu’une entente entre eux demeurera à jamais illusoire. Certes les habitants d’Aram étaient également idolâtres, mais le fond de leur caractère était sain et pur. Chez les Araméens l’idolâtrie n’était qu’un égarement intellectuel susceptible d’être corrigé, alors que les habitants de Canaan étaient pervertis jusqu’au fond de leur âme. Avraham ne pouvait nourrir aucun espoir de trouver parmi ces derniers une femme pure, pudique et innocente qui put offrir à son fils le trésor de la noblesse des sentiments et des mœurs. Ce premier mariage juif est mis à l’honneur dans l’hymne grandiose intitulé ‘’nichmat kol haï’’ que nous avons l’usage de réciter le Chabbat et les jours de fête. Nos Sages ont enchâssé les noms du couple Itzak et Rivkah dans cet hommage à l’Eternel : ‘’Par la bouche des gens intègres, sois magnifié ! Par les livres des Justes, sois béni ! Par la langue des pieux, sois sanctifié ! Parmi les saints, sois loué !’’, pour souligner ainsi que si tout homme se trouve dans l’incapacité de proclamer la louange qui revient à l’Eternel, les hommes justes, droits et pieux, dont le comportement moral et religieux est irréprochable, sont autorisés à le faire, à l’exemple du couple Isaac et Rivkah.

Le nom de Itzak forme l’abréviation de ‘’yécharim’’, ‘’les gens intègres’’, de ‘’tsadikim’’, ‘’des Justes’’, des ‘’hassidim’’, ‘’des pieux’’, et des ‘’kedouchim’’, des saints’’ ; alors que celui de Rivkah est contenu dans les louanges ‘’magnifier, bénir, sanctifier et louer’’.

 

 

 

La providence collective et individuelle

 

‘’Lavan répondit alors, ainsi que Bethouel, et ils dirent : l’affaire est sortie de D…, nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien. Voici Rivka devant toi, prends-la et va, qu’elle devienne femme pour le fils de ton maître, comme D… a parlé.’’ (Gen. 24 – 50, 51)

Cette parole dans la bouche de Lavan et Bethouel nous surprend et nous étonne. En effet nous sommes en présence de deux individus réputés pour leur méchanceté exercée dans l’escroquerie et la rapine, et d’autres qualificatifs de ce genre. Et sans être pris dans la tourmente ou menacés d’un châtiment quelconque, mais de leur plein gré, ils déclarent que ‘’l’affaire est sortie de D…’’, reconnaissant ainsi pleinement la providence divine dans l’univers.  Comment ont-ils pu atteindre cette haute conscience spirituelle à laquelle aspirent longuement tant d’hommes. On pourrait tout simplement dire que le cas présent est particulier en son genre. Aussi l’intervention de D… dans le déroulement des événements se comprend aisément. En effet, Yits’haq est un homme auréolé d’une histoire et d’un vécu particuliers que l’on découvre dès sa conception et sa naissance. Enfant de la vieillesse, Yits’haq est consacré par l’Eternel dès le sein de sa mère. Il est aussi le premier circoncis à l’âge de huit jours, et l’enfant offert en holocauste, ligaturé sur l’autel. Une terre étrangère au pays d’Israël ne peut le porter, tant il est imprégné de sainteté. Tout cela fait de lui un marié exceptionnel.

 Rivkah se présente également comme une personnalité distinguée. Dès l’âge de trois ans, (Sofrim 21 – 9) elle avait surmonté brillamment la dure épreuve à laquelle l’avait soumise Eliezer, le serviteur du patriarche Avraham. Et à cet âge si précoce elle eut le mérite de voir l’eau du puits monter à sa rencontre. Elle s’est présentée à Eliezer providentiellement, à l’instant même où il finissait d’adresser sa prière à l’Eternel et de solliciter son aide pour trouver la compagne destinée à Yits’haq. Enfin, Rivkah est restée pieuse, bien que seule au sein de la société ambiante, ce qui montre également qu’une cause supérieure veillait à ce que Yits’haq et Rivkah convolent en justes noces. Il était donc tout à fait manifeste que la main de D… était présente. Cependant nos Sages considèrent que l’emploi de l’expression ‘’l’affaire est sortie de D…’’ évoquée par Lavan et Bethouel, a une portée plus générale et plus étendue . Cette vérité authentique ne s’applique pas uniquement au couple particulier formé par Yits’haq et Rivkah, mais s’étend à toute union. 

Comme rapporté dans le Talmud (Mo’ed katan 18 b) : ‘’Aussi bien la Thora que les prophètes et les écrits saints, professent que c’est par la volonté de D… que l’union de l’homme et la femme se réalise’’. La Thora dit (Gen. 24 – 50) ‘’Lavan répondit alors, ainsi que Bethouel, et ils dirent : l’affaire est sortie de D…, nous ne pouvons te parler ni en mal ni en bien’’.

Dans les Nevi’im il est dit (Les Juges 14– 4):‘’Samson répondit à son père : procure-moi celle-là, puisque celle-là me plaît. Or ses parents ne savaient pas que cela venait de D…’’.

Dans les Ketoubim, les écrits saints, il est dit (Prov. 19 – 14) :’’Maison et fortune sont un héritage des parents ; une femme sensée est un don de l’Eternel’’.

Ainsi donc, force est de reconnaître que même des individus comme Lavan et Bethouel s’émerveillèrent du récit d’Eliezer à travers lequel la présence de la providence divine se révèle avec éclat. Et c’est ce qui leur permit de s’élever et de percevoir par leur esprit que cet épisode de la rencontre de Yits’haq et Rivkah est un modèle de référence à toute formation d’un couple, présidée par la volonté de l’Eternel.

La question qui vient à l’esprit, est de savoir pourquoi nos Sages cherchent des références dans tout le Tanakh, pour étayer cet enseignement évident pour le croyant ! 

Nahmanide nous apprend que : ‘’Tous nos agissements et les événements qui surviennent dans notre existence ne relèvent ni de faits naturels, ni du cours des événements du monde, mais  tout est suivant le décret du Très Haut, et que ceci constitue un fondement de foi.  La personne qui n’y croit pas, s’exclut de la Thora de Moïse . Nahmanide explique longuement  que tous les efforts déployés par l’homme importent peu en fait, et que tout est  établi suivant les mérites spirituels de la personne. Dès lors, pourquoi nos Sages se sont-ils donnés la peine de chercher des références à travers la Bible, pour étayer un fondement si évident ?  Notons que le Saint béni soit-il, a fixé un projet  pour son univers, dans le cadre duquel il fut établi de quelle manière le monde sera gouverné durant un certain nombre d’années déterminées par Lui. De même,  il est    décidé   qu’au terme  de  ce   nombre   d’années,   la sanctification du nom divin éclatera au grand jour. En cet instant là, nous verrons tous une image complète de la création depuis sa genèse, et nous distinguerons comment le moindre petit détail participe et contribue à la sanctification du Nom divin. C’est dans ce cadre que se situe l’œuvre de l’homme appelé à dévoiler au grand jour le saint nom de l’Eternel et développer les multiples facettes de cette  image extraordinaire de l’œuvre de la création, qui se révélera à nous. 

Les œuvres de l’homme se décomposent en deux catégories matérielles et spirituelles. Les matérielles sont  celles à propos desquelles Nahmanide dit que ‘’tout dépend du décret de l’Etre suprême’’. Ce sont là les actes que nous accomplissons uniquement parce qu’il en fut ainsi décidé pour nous, tels que (Gen. 3 – 19) : ‘’Ce n’est qu’à la sueur de ton front que tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes à la terre’’. Il n’y a rien dans leur accomplissement qui puisse influer et changer tant soit peu quelque élément essentiel que ce soit du plan fondamental fixé au monde.

Par contre ce sont les œuvres spirituelles, les prescriptions et les défenses de la Thora, qui peuvent répandre la clarté de la sanctification du nom divin dans le monde. Par leur biais, on peut apporter un élément supplémentaire, un éclairage à la grande mosaïque divine.

 

 

 

 

Les noms : Avraham et Yaakov 

 

 

Le Livre des Chroniques rapporte dans la généalogie qui remonte à l’origine de l’humanité, cette précision : ‘’Avram c’est Avraham’’(Chr. I – 27), et cite à la suite de cela le commentaire de la Tossefta qui dit :’’le nom Avram est une contraction de Av-Aram’’Au début, le patriarche était appelé Avram parce qu’il était devenu le père spirituel et le chef de son peuple originaire d’Aram. Et par la suite, il fut nommé Avraham (avec l’introduction de la lettre ‘’hé’’ dans la deuxième syllabe de son nom) parce qu’il était devenu père d’une multitude de nations. Dans le même ordre de pensée, poursuit ce commentaire, Saraï c’est Sarah. C’est-à-dire , qu’au début, elle était princesse de sa nation, comme l’indique le mot Saraï , littéralement ‘’ma princesse’’, et à la fin elle est devenue princesse du monde en sa qualité d’épouse d’Avraham.

A ce propos, le Talmud rapporte l’enseignement de la Braïta : Bar Kappara stipule : ‘’Quiconque appelle le patriarche Avraham, Avram, transgresse une injonction de la Thora’’. Comme il est indiqué dans la Thora :’’Ton nom sera Avraham’’. Selon Rabbi Eliezer , il transgresse un interdit, puisqu’il est écrit au début du même verset : ‘’Tu ne seras plus appelé du nom Avram’’. Bar Kappara se réfère à l’ordonnance de l’Eternel  qui met l’accent sur le nouveau nom que porte désormais le patriarche ; et la personne qui ne respecte pas la parole divine, outrepasse un commandement positif. Rabbi Eliezer considère à l’opposé, le début  du verset qui formule par la négative de ne plus mentionner le nom Avram pour désigner Avraham. Ainsi, de l’avis de Bar Kappara et de Rabbi Eliezer, il ressort que le changement du nom du patriarche  relève d’une ordonnance impérative qui engage toute personne. Et dès lors, objecte le Talmud, celui qui appelle Sarah, Saraï, commet les mêmes infractions  puisque son nom a été changé par décret divin. Non, répond le Talmud en ce qui concerne Saraï devenue Sarah, la parole divine a été adressée  exclusivement à Avraham et non à Sarah elle-même. Ce qui laisse sous-entendre que cela n’est pas une ordonnance adressée à tous. L’expression utilisée pour Avraham ‘’lo yicaré’’ s’adresse à toute la collectivité, alors que pour Sarah, elle est restrictive. Mais alors , interroge le Talmud, quiconque appelle Yaakov de ce nom enfreint  lui aussi le commandement divin ? puisqu’il est dit ‘’tu ne seras plus appelé du nom de Yaakov, mais Israël sera ton nom’’. A cela le Talmud rétorque : c’est différent en ce qui concerne Yaakov, car avant sa descente en Egypte, ‘’D… parla à Israël dans des visions de la nuit : ‘’Yaakov, Yaakov’’. Ainsi l’Eternel a explicitement rétabli le nom de Yaakov . Rabbi Yossi bar Avin(ou selon une autre version, Rabbi Yossi bar Zevida), formule de nouveau la question à propos de Avram devenu Avraham, en se référant à cette parole du prophète Néhémie : ‘’C’est Toi Eternel D… qui a choisi Avram !’’ (Néh. IX – 7) .

Le prophète désigne le patriarche par son ancien nom, ce qui prouve bien qu’il n’est pas interdit de l’appeler de cette manière. Et le Talmud répond que cette parole est celle d’un prophète qui chante la gloire de l’Eternel plein de miséricorde , en rappelant qu’à l’origine, D… a jeté son dévolu sur celui qui portait le nom de Avram et dont il changea le nom en Avraham. 

Le Talmud de Jérusalem fait état de cette même controverse, avec une légère modification. En lieu et place de l’avis de Rabbi Eliezer, il rapporte celui de Rabbi Lévi qui soutient que le fait d’appeler Avraham, Avram, est considéré comme un manquement à l’enseignement de la Thora, et l’auteur passe outre la prescription positive et l’interdit. Nous pouvons conclure : le Talmud de Babylone comme celui de Jérusalem, condamne le non-respect de l’injonction de la Thora  en ce qui concerne le nom définitif attribué au patriarche , et considère par contre que le changement du nom de Yaakov, devenu Israël, n’est qu’un rajout, un nom supplémentaire. Curieusement, nul ne donne la raison pour laquelle il en est ainsi.  Il nous faut souligner de plus, qu’aucun de nos grands décisionnaires tels que HaRif – Rabbi Itzhaq El Fassi, Ha Rambam – Rabbi Moché bar Maïmon, Ha Roch – Rabbenou Acher ben Yéhiel, ne rapporte l’interdit d’appeler Avraham par son nom antérieur Avram. Cela ne figure pas non plus dans le Tour ou dans le Choulkhane Aroukh. Seul le Maguen Avraham (5393-5443) a mentionné l’interdit de nommer Avraham , Avram, sans toutefois en donner la raison. De nombreux commentateurs ont tenté d’expliquer la différence entre le changement de nom Avraham- Avram,  et celui de Yaakov-Israël.

Rabbi Hizquiya bar Rabbi  Manoah, dans son commentaire intitulé ‘’Hézkouni’’, développe cet argument : le nom Avram fut attribué au patriarche par des parents idolâtres ; aussi, ce nom est assimilé à celui que porte une personne avant d’adopter le judaïsme et d’être incluse au sein du peuple d’Israël,et il ne convient pas de rappeler cet état antérieur au patriarche Avraham. Par contre, le nom de Yaakov ne porte pas les stigmates d’une origine idolâtre.

Rabbi Chelomo Austrok, dans son livre ‘’Midraché Ha Thora’’ met l’accent sur la relation du nom Avram en rapport avec l’état d’incirconcis, et celui de Avraham investi de l’alliance avec l’Eternel. L’ajout de la lettre hé du nom divin, inclus à Avram, le rendant Avraham ,apte à procréer. Ainsi donc, le rappel du nom Avram, évoque à la fois  l’homme incirconcis   et stérile qu’il fut. C’est pourquoi la tradition veut que l’on nomme l’enfant nouveau-né lors de sa circoncision. 

Rabbenou ben Hayé dans son commentaire de la Thora, nous éclaire davantage en précisant que chez Yaakov-Israël, le premier nom exprime la nature propre de l’enfant  qui saisit le talon de son frère jumeau, symbole de la démarche naturelle et physique  dans notre environnement géographique social, à travers le temps et l’espace, alors qu’Israël désigne la spiritualité. Aussi, on ne peut supprimer complètement le premier en faveur du second ; ce qui n’est pas le cas chez Avram, où même son espace naturel n’est pas clairement défini, puisqu’il est stérile. C’est la raison pour laquelle , seul le patriarche Avraham ne peut être appelé Avram ; alors que ce nom peut   être   attribué   à   d’autres.

 

Grand Rabbin Chalom Benizri.